Allez dire aux prêtres…

De retour de Lourdes pour les journées de Février, je vous ai écris ces quelques lignes sur le TGV du retour. Nous étions 12 au départ. Nous étions toujours 12 au retour. Le séjour s’est bien passé sans trop de contraintes. A part les gestes barrières (masque, gel et distanciation), nous avons pu avoir un séjour à peu près normal. Amis pèlerins, amis hospitaliers, Marie nous attend. Marie, vous attend. Depuis deux ans, elle patiente au creux de la grotte de Massabielle.

Cependant, elle a toujours été présente. Elle nous rend visite souvent, tous les jours. Elle veut nous aider si discrètement qu’on ne saura pas que c’est elle, si discrètement que nous ne nous sommes pas aperçu que Marie nous visitait !!! Depuis deux ans, elle est au cœur de nos vies comme une mère aimante, discrète, toujours présente. Notre maman du ciel est toujours à coté de chacun d’entre nous dans les moments heureux, mais aussi dans les moments difficiles.

Peut-être aujourd’hui commencerez-vous d’être un peu plus attentifs,  et vous efforcerez-vous de recevoir les visites de Marie d’une manière plus consciente, de les désirer, de les attendre, et, quelques fois, d’y assister dans le fond de votre cœur, avec émerveillement et dans un sentiment d’infinie gratitude !!! (D’après René Voillaume). Lâchez prise, laissez vous accompagner par Marie, laissez vous accompagner par le Christ.

« Je ne suis pas la pour vous le faire croire, mais pour vous le dire » (Bernadette). Marie nous attend à Lourdes, à Banneux. Dans ces lieux où Marie a rencontré les plus humbles, la grâce abonde. Chacun d’entre vous peut en bénéficier en quantité. Il « suffit » de regarder, d’écouter et de partager !!! Dans ces lieux, le peuple de Dieu est en marche et partage la joie et la bonne nouvelle de l’Évangile. Des petits miracles (conversion, choix de vie, réconciliation, …) s’y passe tous les jours par centaines. Dans notre monde ou la rentabilité est première, à Lourdes, à Banneux, l’humain et la personne fragile reprend sa place première et centrale qu’ils n’auraient jamais due quitter. « Ce que vous ferais au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». Cette parole se réalise et prend vie dans les hospitaliers et les hospitalières qui viennent par milliers se mettre au service de nos frères et sœurs malades. Ils sont le visage de la tendresse de Dieu, le regard de compassion du bon samaritain.

Le Pape rappelle dans son message pour la XXXème Journée Mondiale des Malades: « Le malade est toujours plus important que sa maladie et c’est pourquoi toute approche thérapeutique ne peut pas négliger l’écoute. » Lourdes est un lieu d’écoute et d’accompagnement pour les plus petits, les malades et les souffrants. « Comment ne pas rappeler, à ce propos, les nombreux malades qui, durant la pandémie, ont vécu dans la solitude », nous interpelle François.

Nombreux sont les témoins qu’ici à Lourdes, donnent chair aux paroles du Pape : « Même lorsqu’il n’est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours possible de consoler, il est toujours possible de faire sentir une proximité qui manifeste de l’intérêt davantage pour la personne que pour sa pathologie. » (Source : Sanctuaire de Lourdes)

Tout commence par une rencontre entre deux jeunes femmes. Un regard échangé, un sourire, une confiance gagnée : « Elle me regardais comme une personne  parle à une autre personne» (Bernadette). Ces regards échangés nous les vivons lors de chaque pèlerinages entre les hospitaliers et les pèlerins malades et/ou moins-valides. Ces instants précieux que nous avons tous vécus et qui nous permettent de donner sens à notre vie. Ces 5 jours de pèlerinage sont comme une pincée de sel. Ils donnent le goût à notre existence. Ces moments d’échanges, de convivialités intergénérationnelles qui nous manquent à tous où nous avons la possibilité de nous mettre dans la peau du bon samaritain et de découvrir le regard du christ dans celui de la personne malade.

Vous les jeunes, l’Église a besoin de vous, nous avons besoin de vous !!! Le pape François vous a donné « la mission de diffuser la compassion et la tendresse de Dieu, de vous tenir debout quand tout semble s’écrouler; d’être des sentinelles capables de voir la lumière dans les visions de la nuit; d’être des bâtisseurs au milieu des décombres; être capables de rêver», a insisté François. «Dieu aime vos rêves et vous aide à les réaliser ». Soyez comme le petit caillou dans la chaussure de nos habitudes pour nous obliger à progresser sur le chemin de conversion, nous obliger à annoncer ENSEMBLE la bonne nouvelle de Évangile.

Vous les hospitaliers, nos frères et sœurs malades ont besoins de vous. Nous devons nous aussi trouver le courage d’aller à contre-courant. Reprenons notre tablier de service lors des pèlerinages. Rendons possible l’impossible : Rendons un visage humain à l’image de Dieu au monde d’aujourd’hui. Non, nous ne sommes pas une espèce en voie de disparition. Nous sommes des précurseurs, une espèce mutante pour mieux lutter contre l’égoïsme (moi avant les autres), contre l’égocentrisme (moi au centre du monde) de notre société matérialiste.

Vous les pèlerins malades, nous, hospitaliers avons besoin de vous. Vous êtes des exemples de foi. Par vos démarches, vos prières, votre ferveur lors de nos pèlerinages, vous êtes catéchétiques pour nos jeunes et moins jeunes. Vous leur montrez de manière concrète qu’il existe un Dieu bon et compatissant qui comprend les difficultés de la vie, quelles qu’elles soient.

Vous les pèlerins (c’est à dire nous tous, valides, moins-valides, hospitaliers), nous formons le peuple de Dieu en marche. Marie a besoin de vous pour nous aider à réaliser les desseins de son fils.

Répondons à son appel :

« Allez dire aux prêtres » que Marie nous donne rendez-vous à Lourdes ou à Banneux.

Elle nous invite à venir la rencontrer, à lui rendre les visites qu’elle nous a fait l’honneur de nous rendre à chacun d’entre nous dans le secret de de notre cœur, des visites dont nous ne sommes pas nécessairement conscient.

Venez, remettons nous en marche !!!

André