Après avoir subi l’impensable : tous les pèlerinages que nous avons l’habitude de faire ont été annulés suite à la pandémie, que pouvons-nous retirer de cette période difficile à vivre, difficile à faire communauté, difficile à faire Église ?
« La toile peut nous aider aussi appris en communauté, à prier ensemble »
Nos pèlerinages traditionnels en étant présent physiquement sur le lieu des apparitions ont été remplacés du jour au lendemain par des pèlerinages par Internet. Appelé au début pèlerinages virtuels, pèlerinages connectés, pèlerinage 2 .0., le terme e-pèlerinage me semble le plus adapté à cette forme de démarche de prière.
« L’utilisation du web social est complémentaire de la rencontre en chair et en os. »
Lors de notre premier pèlerinage connecté, dans la précipitation, nous avons tâtonné pour trouver la bonne formule. Petit à petit, avec le temps et les exemples d’autres diocèses, nous avons pu trouver un rythme de croisière qui se reflète dans le pèlerinage qui été vécu au mois de juillet : participation des différents groupes formant le pèlerinage, témoignages d’acteurs de Lourdes, présence d’une délégation d’ambassadeurs auprès de Marie, envoi des pèlerins auprès des personnes isolées, malades afin de partager un moment de prière ou de convivialité, d’apporter un texte ou une réflexion proposée dans nos pèlerinages connectés.
« Marie (…) la jeune de Nazareth ne sortait pas sur les ‘réseaux sociaux’ de l’époque, elle n’était pas une ‘influenceuse’, mais sans le demander ni le rechercher, elle est devenue la femme qui a le plus influencé l’histoire. Marie, ‘l’influenceuse’ de Dieu. »
Pape François
Être pèlerin, c’est se mettre en marche. C’est suivre un chemin. Mais alors, quel rapport avec un pèlerinage connecté ? Comment se mettre en marche sur Internet ? Comme nous le disait l’abbé Olivier Fröhlich, vicaire général du diocèse, il ne s’agit pas d’un pèlerinage « virtuel » mais d’une démarche réelle pour ceux qui cibleront jour après jour, démarche de prière et de communion.
Nous avons essayé de garder le contact. Il nous a paru essentiel de vous faire savoir, que, malgré les mesures de confinement, malgré les annulations, nous pensions à vous, amis pèlerins valides et amis pèlerins malades. Il nous fallait les moyens garder un lien entre nous. Pour cela nous avons utilisé les différents moyens Internet (page Facebook, site Internet, revue des pèlerinages, revue de l’Hospitalité). Sans vous, notre mission d’accompagnement n’a aucun sens. En effet, l’Hospitalité a été créée pour accompagner les pèlerins malades en pèlerinage. De plus, il fallait aussi garder le contact avec les membres de l’hospitalité. Une année complète sans activité pourrait faire « oublier » les engagements pris au sein de notre association et donc il fallait à tout prix maintenir la petite flamme allumée de notre mission de service.
Nous avons essayé de faire Eglise et de prier ensemble. Partir en pèlerinage, c’est partir ensemble, c’est prier ensemble. C’est faire communauté. Une communauté de frères et de sœurs qui s’entraident pour aller à la rencontre du Christ, avec Marie qui nous aide à faire cette rencontre. À l’entrée des sanctuaires de Lourdes, porte Saint-Michel, vous trouvez le calvaire Breton. Il nous accueille. Il nous interpelle. En effet, il représente le moment où Jésus sur la croix dit à Jean « voici ta mère », et il dit à Marie : « Femme, voici ton fils ». C’est à ce moment que Jésus donne sa mère à toute humanité. Marie devient la mère de chacun d’entre nous. Et comme l’apôtre, nous sommes invités à prendre Marie chez nous.
Nous avons essayé de n’oublier personne, de permettre que la fracture numérique ne soit pas un frein pour ces pèlerinages. En effet, chaque jour, il vous était proposé d’imprimer et partager les textes, les prières, les réflexions. Au mois d’août, nous vous avons proposé de manière explicite de vous rendre auprès d’une personne isolée tout en respectant les mesures sanitaires en vigueur. Ainsi, même les personnes isolées pouvaient avoir la chance, grâce à vous de suivre notre pèlerinage dans une démarche communautaire.
Nous avons essayé de porter votre prière au pied de Marie en nous rendant en délégation à Lourdes et à Banneux. Lors de ces e-pèlerinages, il vous a été proposé de confier vos intentions de prière et nous nous sommes faits un devoir de les déposer au pied de Marie. Marie qui comprend notre humanité, Marie qui intercède pour nous auprès de son fils.
Nous avons essayé de redonner du sens à votre quotidien à travers la lecture de l’Évangile. Lors du dernier pèlerinage du mois d’août, après avoir évoqué les signes de Lourdes, il nous a paru important de revenir à l’essentiel, de revenir à la joie de l’Évangile. Avec l’aide des commentaires de mère Marie-Madeleine, prieure au monastère Sainte Bathilde à Vanves, les paroles de l’Évangile du jour nous ont interpellé. Un petit message synthétique qui va droit au but et qui nous touche.
Vous trouverez ci-dessous le cheminement de nos cinq pèlerinages qui ont égrainé ces mois de pandémie. Revivez ou découvrez ses pèlerinages en ce moment où la pandémie redémarre et nous oblige à un deuxième confinement.
Merci de nous avoir suivi (plus de « 8.000 » vues pour les différents pèlerinages et plus de « 3100 » vues des vidéos youtube),
Merci à tout ceux qui ont contribué à cette démarche,
Prenez soin de vous en prenant soin des autres,
André